FIN
J’ai décidé d’écrire la fin de cette histoire. Car elle a une fin. Comme toutes les histoires d’amour. Quels que soient les sentiments et les émotions qui m’ont traversée, je peux pas croire qu’il ne s’agisse pas d’amour. Moi j’aime. J’aime grand. J’aime fort. Ou alors c’est que j’aime personne. Je voudrais jamais aimer alors parce que si j’aimais pas mon ex, si je l’aimais pas Lui, je sais pas ce que c’est que d’aimer. Le jour où j’aimerai j’en crèverai.
Et pourtant, il faut croire que je suis plus tragédie grecque que comédie
romantique. Même que quand j’étais ado, je regardais Roméo et Juliette et je
coupais le film avant la fin. Fichu retard de la poste encore…
Y a plein de façon d’aimer. On aime ses enfants, ses parents, ses frères,
ses sœurs, ses amis, la musique, un livre, un lieu, son boulot si on a de la
chance, un amant d’une nuit, un artiste, une lumière particulière en fin de
journée, l’odeur du thé… on aime pas toujours pareil. On aime en nuances. Un
jour intense, un jour neutre. Un jour en couleur, un jour gris.
J’ai beaucoup lu à ce propos. Des belles histoires. Des histoires tristes.
Des histoires évidentes. Des articles. Des études scientifiques. C’est quoi
l’amour ? J’ai regardé un million de films. Choisis subtilement. J’ai fait des
recherches. En mode scientifique. Mon côté cartésien ! Si l’amour se décline
autour de 3 axes : l’intimité, l’attirance et l’engagement, il en découle des
millions de recettes différentes en fonction des ingrédients qu’on y met et en
quelle proportion. C’est pas moi qui le dis c’est Sternberg. Mais ça n’en reste
pas moins de l’amour. Y a des cocktails meilleurs que d’autres…
Et même si j’ai parfois du mal à y croire après tout ce qui s’est passé, je peux pas me dire que mon ex ne m’a pas aimée. Même si je veux plus être aimée comme ça. Et je peux pas penser que Lui ne m’a pas aimée non plus. Même s’il n’en avait pas le droit. Même s’il voulait pas.
Bref, c’est une histoire. Une vie dans une vie. Faut que j’écrive la fin de
celle-là. Je peux le faire maintenant. J’ai traversé d’autres histoires.
D’autres vies dans ma vie. Celle-ci ne brûle plus. Ou alors je me suis habituée
à la brûlure. Et puis j’ai fait diversion. J’ai d’autres entailles maintenant.
Je vais pas dire que ça a mal fini. C’est fini c’est tout. Y a ni bien ni
mal là-dedans. C’est comme ça. C’est. C’est tout.
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